Un pavé ça se lance, ça s’écrit… Ça se partage !

Je n’arrive décidément pas à être régulière dans l’écriture. J’en étais consciente en créant ce blog mais j’avoue que j’avais mésestimé ma capacité d’improductivité! Il faut dire que j’ai des tas d’autres activités que la seule écriture… Notamment la lecture, et en ce moment c’est une occupation à part entière. Le contexte insurrectionnel qui rythme notre quotidien depuis les mobilisations contre la loi travail et son monde alimente les réflexions d’un grand nombre de groupes et de personnes. Ça écrit de partout ! Sans parler des ouvrages qui ont précédé tout ça et qu’il fait bon relire en ces temps de révolte.

Quand je tombe sur une ressource qui me fait vibrer, je fais ce que la plupart d’entre nous fait : je la partage par tous les moyens à ma disposition et ça passe beaucoup (beaucoup trop) par les réseaux sociaux… Seulement voilà, comme un fait exprès on est généralement très loin de haïkus et plutôt en mode « pavés »(ce qui est totalement dans l’air du temps me direz-vous). Et c’est frustrant parce que plein de personnes passent à côté de textes terriblement forts du fait de leur longueur ou de leur complexité… L’un des avantages qu’il y a à ne pas travailler de manière normée, c’est que même quand un texte est complexe et long, on peut prendre le temps de le lire et de le décortiquer pour le comprendre. Quand on bosse, c’est clairement pas la même…

Il y a quelques semaines Lundi Matin relayait dans son #57 un texte du Comité Érotique Révolutionnaire  qui m’a littéralement subjuguée, transcendée (j’exagère pas, j’ai saoulé touTEs mes amiEs avec, vraiment) : L’autonomie ou rien. Quand je suis tombée dessus, j’ai presque été jalouse de ne pas avoir participé à sa rédaction. Ça duré une demi seconde, car à bien y penser, qu’y a-t-il de plus rassurant que de constater que d’autres groupes, d’autres personnes écrivent ce que l’on pense soi-même, ce que l’on ressent?
Au delà de son contenu politique, cet écrit est d’une sensualité terrible avec ses assonances, ses rythmes, sa progression. J’ai senti le vent de la révolte me claquer le visage, je me suis vue voguer vers d’autres possibles en compagnie du CER et de mes amiEs ; le cœur y est, tant dans le souvenir des errements qui ont suivi les tentatives révolutionnaires d’antan que dans la confiance en notre capacité collective d’en finir avec le code et de créer autre chose. C’est le texte qui fait du bien!
J’ai espoir qu’il puisse être un électrochoc pour les Nuit-Deboutistes qui trouvent désirable (et c’est dingue!) une sixième république, une nouvelle constitution, et pensent que l’Etat est une nécessité…

Bon vous l’avez compris, je l’ai littéralement kiffé. Du coup j’ai voulu soutenir sa diffusion et je me suis lancée à le passer au format audio ; je me suis appliquée comme j’ai pu à le lire (en m’enregistrant avec mon téléphone) et j’ai fait un montage sonore (mon premier) sous Audacity puis j’ai uploadé ce bricolage sur « Bandcamp » :

Donc voilà, pour les forcenéEs de la course qui ne trouvent pas le temps de lire, les personnes qui ont du mal à lire des pavés sur écran, les flemmardEs, et pour nos amiEs malvoyantEs aussi, L’autonomie ou rien est maintenant disponible en version audio!
Vous pouvez l’écouter en ligne ou le télécharger intégralement gratuitement (bien sûr) pour l’écouter en cuisinant, faisant votre footing, en prenant les transports ou quand vous êtes coincé dans les embouteillages… Et vous pouvez le partager à outrance y compris (surtout?) avec celleux de vos amiEs pour qui l’économisme, la démocratie, le parlementarisme, le républicanisme, l’Etatisme sont des « horizons indépassables ». Si vous aussi vous le trouvez fort, il y a des chances qu’il parle à beaucoup de monde!

Et en complément, voici un avant goût de ce que nous avons entamé en Pays Nantais depuis quelques années dans la même ligne que celle du Comité Erotique Révolutionnaire : https://ecoreseaunantes.wordpress.com/